C'est quoi le bonheur ?
Pour le mois d'Avril, les etapes indiennes se sont arretees dans l'univers de Arundhati Roy et son "le ministere du bonheur supreme"..et que dire a part "ouah ! quoi ouah !" !
Le roman est divise en deux parties qui vont finir par se regrouper, bien sur, en apotheose. La premiere nous entraine dans le monde des Hijras et surtout Anjum, l'hermaphrodite qui va finir par s'enfuir dans le cimetierre de sa famille. Dans la 2eme nous suivons cette amitie improbable entre 4 personnages de castes, d'endroits et de religions different(e)s: Tilo, la fille irreelle, Naga, le superieur, Musa, le cachemiris et le narrateur Garson. Cette amitie passera par toutes les epreuves, surtout leur amour pour tilo et la guerre au cachemire.
Je me rends compte qu'il est tellement difficile de parler de ce livre, car une multitude de personnages tourneront autour de nos 4 heros, tout aussi fascinants, tout aussi horribles, tout aussi admirables qu'ils peuvent l'etre, ils participeront a cette histoire dans l'Histoire d'une violence inouie ! Dans ce livre rien n'est repos.
En effet, Arundhati va aborder deux themes tabous: les Hijras et la guerre du cachemire en oubliant d'y mettre de la dentelle ! elle tire a boulets serres, tout le monde en prend pour son grade meme Gandhi, le fameux Gandhi ! Elle ne cache aucunement les atrocites de la revolte Cachimiri et des repressions indiennes. Mais comment dire, cela reste poetique....de la poesie de mitraillettes. Elle va changer de styles en fonction du recit, cela se lit aisement (je dirais meme plus facilement que son premier livre), elle m'a touche a tous les coups. Il y en aura des pertes, des morts, mais le ministere du bonheur sera garde la tete haute et reunira tout ce monde tellement cosmopolite dans un cimetiere tellement accueillant (oui tout dans l'oxymore, ce livre est un oxymore !)
Bref j'ai adore ce livre...parceque j'ai rencontre des personnages tellement attachants. Ils ne cherchent pas a savoir d'ou ils viennent, en quoi ils croient, ce qu'ils sont...juste en se faire un concon de douceur ! Alors bienvenue dans ce ministere ! Mais attendez vous a souffrir au passage !
critique de Katell